Et pourtant, le lion était une espèce fréquente dans l’Europe entière, que ce soit le lion des cavernes primitif (Panthera leo fossilis), puis le lion des cavernes (Panthera leo spelaea) jusqu’à la fin du Pléistocène. Et durant l’Holocène (l’époque géologique et climatique actuelle) le lion était également présent en Europe jusqu’à l’Antiquité. Il a d’ailleurs été un symbole fort dans la culture européenne et abondamment représenté. Selon certains auteurs, le lion d’Europe est même classé comme une sous-espèce à part entière (Panthera leo europaea).

Mais comme certains l’auront sans doute remarqué, le lion de RH fait avant tout référence au Lion de Lucerne. Cette imposante et émouvante statue, représentant un lion agonisant, commémore les soldats du régiment de Gardes suisses qui protégeaient le palais des Tuileries à Paris et qui furent massacrés lors de la révolution française.
Le 10 août 1792, le palais des Tuileries est pris d’assaut par les révolutionnaires. Bien que le roi Louis XVI ait pu être exfiltré, les gardes suisses au service du roi ont continué à défendre le palais au prix de leur vie. Environ 600 gardes suisses ont été tués ce jour-là, fidèles à leur engagement jusqu’à la mort. Et 200 autres sont morts de leurs blessures ou ont été exécutés par la suite en raison de leur engagement au service de la monarchie.
Au-dessus du lion une dédicace latine a été gravée : HELVETIORUM FIDEI AC VIRTUTI (« À la loyauté et à la bravoure des Suisses »).
Par ailleurs, le 7 août 1817, la Diète de la Confédération a décidé de remettre une médaille aux survivants de la Garde suisse pour leur dévouement sans faille et leur sacrifice. Cette médaille porte sur l’envers la croix confédérale et les mots TREUE UND EHRE (« Fidélité et Honneur ») et au revers la simple date 10 AOUT 1792.

Voilà ce que représente « notre » lion. La loyauté et la bravoure, la fidélité et l’honneur dans notre engagement pour protéger notre patrie, notre peuple et nos traditions.

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