On entend quelques fois que Genève n’est pas la Suisse…

Avec la naissance de la section genevoise de Résistance Helvétique nous entendons affirmer haut et fort que, de par son histoire, Genève est de facto un canton suisse. Un bref rappel de l’histoire (pas très lointaine), date exactement l’entrée de Genève dans la Confédération Helvétique le 19 mai 1815. Clin d’œil à nos compatriotes valaisans : le Valais entrera dans la Confédération le 4 aout 1815.

Le territoire de Genève a longtemps été un champ de bataille « coincé » entre une France en pleine expansion (Révolution et Napoléon) et une Confédération Helvétique soucieuse de son indépendance et de sa neutralité. Le XVIIIème siècle a été pour Genève une période d’ébullition économique et sociale, le temps des « révolutions de Genève ». La ville a connu une période de trouble sociaux dont l’apaisement est venu le février 1781 par la bourgeoisie demandant l’égalité civile avec les habitants de la campagne. Ironie du sort, l’aristocratie genevoise a demandé de l’aide au roi de France afin de remettre Genève au pas : une coalition de 3 armées française, sarde et bernoise assiégeront la ville le 2 juillet 1782. L’ordre est revenu, l’aristocratie locale a retrouvé son pouvoir. Longtemps le territoire de Genève a été « écartelé » par la France (fondation de la ville de Versoix) et le Royaume de Sardaigne (fondation de la ville de Carouge) afin de profiter du dynamisme économique la région. Dix années plus tard (23 septembre 1792) une armée confédérée dirigée par Guillaume-Bernhard de Muralt fera face à l’armée française aux portes de Genève. Cette dernière se retira donnant la garantie de ne plus occuper Genève. Elle a été de nouveau une ville protégée par la Confédération. Encore un rappel de l’Histoire : en 1519 Genève signait un traité de combourgeoisie avec Fribourg, en réponse le Duc De Savoie fait rentrer 7000 soldats savoyards à Genève forçant la ville à faire marche arrière. Pas de concurrence helvétique à côté du duché. L’Escalade avait déjà commencé des années avant 1602.

Le 15 avril 1798, Genève se retrouvait chef-lieu de département du Léman et rattachée à la France par le Traité de Réunion. Par l’article 4 du traité, les Genevois ne seront pas poursuivis pour avoir tenus des propos et actions contre la France avant la réunion. On découvre que trois hommes de par leurs « manœuvres » contre la France n’auront pas le droit à la citoyenneté française. Par l’article 5 du traité, les arsenaux et armes étaient remis à la France pour ses efforts de guerre. La population genevoise subissait aussi la conscription.

Le 30 décembre 1813, l’armée napoléonienne laisse Genève qui a pris conscience de la difficulté continuer vivre en ville libre. L’heure de l’entrée dans la Confédération était en marche. Il faut rappeler que Genève et la Confédération avaient déjà une histoire commune depuis 500 ans. Est-ce qu’un territoire exigu et morcelé ainsi qu’une ville enfermé dans ses murs ont contribué à faire une « exception genevoise » ? Nous sommes dans l’enthousiasme à affirmer que Genève est un canton, certes particulier, mais aussi fier d’appartenir à l’Helvétie. La section Genevoise de Résistance Helvétique n’a pas à se laisser trainer dans la culture de gauche subventionnée en sauce genevoise, ni à céder aux petites sirènes du mondialisme.

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