Manifestations BLM : petite mise au point.

Une vague de manifestations « Black Lives Matter » déferle actuellement sur la Suisse – et le monde – suite à la mort de George Floyd à Minneapolis. Pourtant la situation en Suisse n’a rien à voir avec celle des États-Unis. Bien sûr l’extrême gauche se fait un plaisir de nous rappeler les drames survenus en Suisse : Hervé Mandundu, tué par la police… alors qu’il fonçait sur les forces de l’ordre un couteau à la main ; Mike Ben Peter, dealer décédé lors de son arrestation… en possession de cocaïne. De paisibles citoyens, évidemment victimes de racisme ? Non, quelques cas isolés qui ne sont nullement représentatifs. Mais quand quelques cas isolés de Noirs tués par la police sont sur-médiatisés, alors que ces mêmes médias sont muets lorsque c’est un Blanc qui est la victime, cela crée inévitablement une impression générale de préjugé racial.

Mais penchons nous sur la situation aux États-Unis. Est-elle finalement si différente ? N’est-ce pas également la sur-médiatisation de quelques cas qui donne l’impression que la police serait raciste et anti-Noirs ?

De nombreuses organisations publient des estimations du nombre de Noirs tués par la police et ces chiffres sont généralement similaires : le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) estime que 27% des personnes tuées par les forces de l’ordre sont noires ; en utilisant les données de Killedbypolice.net ce chiffre serait de 30% ; et le FBI l’estime à 32%. Par contre les Afro-américains représentent 13% de la population, 38% des criminels violents et 53% des meurtriers. Et ils représentent également 40% des meurtriers de policiers.
En conséquence les Noirs sont sous-représentés parmi les personnes tuées par la police si on considère leur représentation parmi les criminels violents et les meurtriers.

Cesario et al. (1) ont mené une étude plus approfondie en utilisant de multiples sources, et en distinguant également les personnes tuées par la police alors qu’elles n’étaient pas armées et pas agressives. Les résultats de leur étude montrent que dans la majorité des cas les Blancs sont sur-représentés parmi les victimes et que dans quasiment tous les cas il n’y a pas de préjugés anti-Noirs.
Ce qui va dans le même sens que l’étude de James et al. (2), basée sur une expérience de simulations, qui montre que la police est 20 fois plus susceptible de tirer sur une personne non armée si elle est blanche que si elle est noire. Et une autre publication (3) montre que les agents de police prennent en moyenne 1.09 secondes avant de tirer sur un suspect blanc armé et agressif et 1.32 secondes si le suspect est noir. Similairement 14% des suspects blancs non agressifs se font tirer dessus contre seulement 1% des suspects noirs non agressifs.
Ce qui démontre que s’il y a bien un préjugé raciste au sein de la police américaine il n’est pas contre les Afro-américains mais au contraire pro-Noirs et anti-Blancs !
Et même quand on regarde l’origine ethnique des policiers, on s’aperçoit que les Noirs sont plus souvent tués par des policiers non-blancs que par des policiers blancs.

Toutes les données démontrent qu’il n’y a pas de racisme anti-Noirs dans les tirs de la police et il est surprenant qu’autant de gens croient au discours de la gauche. Mais ceci s’explique par les manipulations des médias.
Premièrement les médias font croire que des Noirs non armés sont tués si fréquemment par la police qu’il est rationnel pour la population noire de vivre dans la crainte continuelle d’être à son tour une victime. Et pourtant la météo, ou de simples chutes (et on ne parlera pas de la drogue, des homicides interraciaux,…) causent bien plus de morts parmi la population Afro-américaine que les tirs de la police.
Ensuite les médias s’abstiennent volontairement de médiatiser les Blancs qui sont victimes de la police, et ils s’abstiennent bien plus encore de montrer la part de chaque communauté dans les violences. En effet, la police tue chaque année environ 215 Noirs, y compris ceux attaquant des policiers. Par contre, entre 1976 et 2005, il y a eu en moyenne chaque année 375 Noirs tués par des Blancs et 981 Blancs tués par des Noirs. Près de trois fois plus alors que la population noire représente moins de 15% de la population totale ! Ce qui fait aussi que pour chaque 10 Noirs tués par les forces de l’ordre il y a 45 Blancs tués par des Noirs… mais ça personne n’en parle.

La sur-médiatisation des victimes noires et le silence complet à propos des victimes blanches a fini par donner une fausse impression sur qui est et qui n’est pas tué tant par la police que par ses propres concitoyens. Et ces manipulations médiatiques – enfin, on devrait plutôt parler de propagande – ne font que renforcer la violence et le racisme anti-Blancs.

Oui la vie des Noirs compte, mais ça ne justifie pas de telles manifestations et encore moins des émeutes et des pillages. Et ça ne justifie pas pas non plus de soutenir un mouvement comme Black Lives Matter, mouvement lié à de nombreuses émeutes raciales meurtrières et à de nombreuses agressions anti-Blancs. La vie des Blancs compte tout autant !
Il est temps de rétablir la vérité, et que les médias cessent leur propagande et relayent toutes les informations et pas seulement celles qui servent leurs desseins. Entendrons-nous un jour ces mêmes médias parler enfin du génocide des Blancs qui a lieu en Afrique du Sud ? Verrons-nous un jour des Noirs mettre le genoux à terre pour condamner les meurtres anti-Blancs ?
Ah mais non c’est vrai, le racisme n’est possible que dans un sens. Le racisme anti-Blancs n’existe pas.

(1) Cesario et al. (2018) Is There Evidence of Racial Disparity in Police Use of Deadly Force ? Analyses of Officer-Involved Fatal Shootings in 2015–2016. Social Psychological and Personality Science. Volume : 10, issue : 5, page(s) : 586-595

(2) James et al. (2012) Results from experimental trials testing participant responses to White, Hispanic and Black suspects in high-fidelity deadly force judgment and decision-making simulations. Journal of Experimental Criminology. Volume : 9, page(s) : 189-212

(3) James et al. (2016) The Reverse Racism Effect. Are Cops More Hesitant to Shoot Black Than White Suspects ? Criminology & Public Policy. Volume : 15, issue : 2, page(s) : 457-479

Source :
On Racial Bias in Police Shootings

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