L’art de déformer les mots.
Le français est une langue magnifique. Claire, sans ambages, elle permet à tout un chacun de converser, critiquer, débattre en utilisant des phrases constituées de mots ayant un sens propre et défini. Ou du moins, elle le permettait.
De tous temps, la langue de bois a été l’apanage des politiciens, soit pour masquer leur manque d’idées, soit leur manque de convictions.
Il était déjà assez pénible de supporter cette distorsion de l’usage de la langue de Molière, quand soudain, une nouvelle mode apparut dans les années 90 : le politiquement correct. Mouvement marxiste dont le nom nous vient des Etats-Unis (comme tant d’autres tares modernes), et qui consiste à modifier ou bannir certains mots et expressions qui pourraient ‘’choquer’’ certaines catégories de population. Poussé à l’extrême dans son pays d’origine (article EDIFIANT du Figaro, sa lecture m’a laissé sans voix :
http://www.lefigaro.fr/…/01003-20120328ARTFIG00531-new-york…
il est très utilisé par chez nous sous sa forme plus vicieuse, la bien-pensance, pour inventer de nouvelles définitions à des mots qui renvoient à des positions inacceptables dans la doxa. Parmi une longue liste, j’ai nommé vainqueur par K.O., le mot racisme.
Désignant à la base l’idée d’une hiérarchisation des races mais profondément ancré dans l’esprit des gens comme désignant un méchant blanc pourfendant un gentil noir à cause de sa couleur de peau, il a gentiment glissé dans la parfaite panoplie du militant de gauche* pour désigner quelqu’un qui n’est pas totalement acquis à ses idées mondialistes (oui, la gauche défend la mondialisation et le système capitaliste, si néfastes pour la classe ouvrière qu’elle prétend encore représenter), prônant la dissolution des identités dans un grand melting-pot sorti de la tête d’on ne sait quel Grand Maître franc-maçonnique.
Où est le problème demanderez-vous ? Et bien le problème est que l’association du racisme (connoté très négativement) et de l’anti-mondialisme conduit à considérer ce dernier comme une pensée illégitime, car ‘’immorale’’. L’accusation de racisme permet donc à une personne en manque d’arguments valables face à une démonstration logique de sa bêtise, de se sortir de n’importe quelle situation, aussi épineuse soit-elle.
Si vous n’avez jamais été traité de raciste, félicitations, vous êtes sûrement conforme en tout point à ce que le Système attend de l’homme de demain : déraciné, con-sommateur à outrance et malléable à souhait, bien-pensant. Si par contre vous êtes tellement habitué à ce mot qu’il ne vous atteint même plus, honte à vous !
Vous faites sûrement partie de ces extrémistes de droite, dévoreurs d’enfants, qui, à force de vouloir préserver nos valeurs et notre civilisation vont conduire notre monde au bord du chaos.
Ces infâmes défenseurs de la vraie diversité (c’est à dire la préservation des peuples et des cultures dans leur territoire d’origine) ne manquent pas une occasion de déverser leur haine : fêtes traditionnelles, soutien au peuple contre l’emprise politico-financière, volonté de ne pas être remplacés, etc.
Qu’à cela ne tienne, ils finiront bien par craquer. A grand renfort d’ouverture des frontières, de dénigrement de la volonté populaire, de lobbysme intensif ou encore de contrôle d’opinion – censure, chasse aux sorcières et propagande gauchisante, la pensée unique dominera bientôt notre société, pour le plus grand bien du peuple élu. Je parle bien sûr des politiciens et autres ‘’élites’’, toute (((confusion))) serait malvenue…
Malheureusement, les accusations de racisme commencent à perdre de leur effet, faisant redouter le moment où le sophisme ne suffira plus à culpabiliser les foules et à les jeter dans les griffes de la gauche illogique et hypocrite.
*En plus du mot raciste, nous trouvons souvent dans le carquois du valeureux combattant néo-communiste les affreux mots fasciste, antisémite et réactionnaire.
RH 63