Saint Gingolph, cette ville coincée entre deux allégeances.

Il est singulier de voir une ville coupée en deux par une frontière, un petit retour historique permet de mieux le comprendre.

En 1476 les Valaisans envahiront le Chablais jusqu’au lac Léman, aux mains du duché de Savoie. Ils occupent même la région de Thonon et désiraient pousser jusqu’à Évian, mais ils font jonction avec les troupes bernoises provenant de Genève à la Dranse.

Par le traité de Thonon, en 1569, le duc de Savoie leur accorde le Chablais et les Valaisans restituent à contrecœur ce qui est aujourd’hui le Chablais français, entre Saint-Gingolph et Thonon, la rive droite de la Morge de Saint-Gingolph marquant la frontière. La paroisse de Saint-Gingolph, à cheval désormais sur deux états, relève néanmoins toujours du diocèse d’Annecy, anciennement celui de Genève.

Ceci pour rappeller qu’une frontière n’est pas qu’une ligne sans intérêt et tracée au hasard. Elle est la résultante de siècles d’histoire, de batailles et qui ont abouti à notre situation.

Peu de gens connaissent leur propre histoire régionale. Le système scolaire a ignoré ces sujets, nous nous efforcerons donc de renouveler ce genre de petite piqûre historique sur notre page afin de relier les valaisans à leur histoire.

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