Pouvons-nous encore parler de « diplomatie suisse » ?
Depuis maintenant plusieurs mois, l’armée syrienne fidèle au président Bashar Al-Assad enchaîne les succès militaires contre les rebelles syriens.
Ces rebelles, en grande majorité islamistes, sont financés et armés par les régimes saoudiens et atlantistes afin de provoquer l’effondrement de l’État syrien pour le remplacer par un gouvernement plus docile aux intérêts étrangers.
Une victoire des djihadistes syriens soutenus par l’Occident apporterait à ce pays les mêmes résultats que ce qui a déjà été vu en Libye après la guerre de 2011: renforcement du terrorisme, éclatement de l’État national en petits États ethniques, instabilité régionale.
Il est donc réjouissant de voir que le gouvernement syrien, aidé par le soutien militaire irano-russe, reprend la situation en main après 5 ans de guerre civile destructrice.
Revenons-en à la Suisse. Notre pays est représenté dans le monde entier comme une nation neutre travaillant à aider les belligérants du monde entier à régler leur conflit par le dialogue plutôt que par les armes.
Ce n’est malheureusement plus qu’une illusion brouillée par la réalité. La confédération suit à la lettre depuis une vingtaine d’année les directives diplomatiques de Bruxelles et de Washington à l’encontre d’autres États.
Nos « alliés » nous méprisent et ne se gênent pas de s’en prendre à nos intérêts nationaux (secret bancaire, 9 février, etc…) sans aucune réaction de nos élus qui continuent de se coucher impuissants devant leurs maîtres.
Il en est de même dans le dossier syrien. La Suisse applique depuis 5 ans toutes les sanctions prises contre la Syrie par l’UE sans poser la moindre question. Notre pays a coupé ses relations diplomatiques avec la Syrie et décrété des sanctions économiques alors que ces décisions allaient contre notre neutralité.
Cette situation prouve une fois de plus que nous avons cessé d’être un pays souverain pour devenir les valets de puissances allant à l’encontre de nos intérêts.
Notre diplomatie doit sortir de sa léthargie et cherche à travailler à la création de liens étroits avec des États ne souhaitant pas nous écraser.
Notre neutralité n’existe en effet plus depuis la seconde guerre mondiale. Arrêtons de jouer aux hypocrites en le niant tout en nous comportant en toutou de l’OTAN.
La confédération a besoin d’une diplomatie forte nous permettant de rester maître de notre destin face aux pressions extérieures.
Résistance Helvétique apporte son soutien à la guerre que mène la Syrie contre le terrorisme et appelle à la levée immédiate des sanctions économiques contre ces infrastructures.
Il est temps que la Suisse retrouve une voix qui lui soit propre dans le concert des nations.