Résistance Helvétique, les souverainistes Suisses.

C’est un cas assez rare pour être souligné, notre interview par la RSI (la version tessinoise de la RTS) est publié en entier, sans coupure ni modification sur leur site internet !
Pour les non-italophones, voici la version originale en français :

1. Combien sont le membres de Résistance Helvétique ?
– Résistance Helvétique compte actuellement une quarantaine de membres actifs.

2. Quel « étiquette » (s’il y a une) vous représente le plus : extrême droite, droite radicale, troisième voie, nationalistes…
– Nous sommes un mouvement Helvétiste, c’est-à-dire que nous voulons faire perdurer le mode de vie, légendaire ou non, que nos ancêtres ont connu. Nous combattons la perte des valeurs traditionnels, et souhaitons les faire revivre sous la forme du localisme, de la défense de nos traditions et de notre identité, et du souverainisme. Ces concepts sont aujourd’hui pervertis par la volonté d’une idéologie mondialiste et artificielle, le « progressisme », qui souhaite abattre la diversité humaine telle qu’elle existe aujourd’hui, et nous rendre interchangeables selon les tendances du marché.
Nous prônons donc une troisième voie, à la frontière entre un capitalisme débridé et un socialisme utopiste. Nous ne nous reconnaissons pas dans les mouvements politiques actuels, et c’est là la raison de notre existence.

3. Qu’est-ce que vous reprochez en particulier aux media mainstream, quand vous dites que vous êtes dépeints comme « les méchants » ?
– Les médias « mainstream » sont tous d’obédience mondialiste, et de ce fait sont incapables de faire preuve d’honnêteté à notre sujet. Chaque article paru nous concernant comporte son lot de mensonges, que ce soit concernant nos membres ou nos activités, et fait bien entendu un amalgame malhonnête en parlant à tort et à travers de groupements néo-nazis qui n’ont rien à voir avec nous.
Nous avons accepté de répondre à vos questions, car celles-ci nous paraissent pour une fois sortir du cadre péremptoire habituel.

4. Pour éclaircir : vous rejetez le révisionnisme historique et l’antisémitisme (typiques des mouvements néo-nazis) ?
– Notre mouvement ne voit pas l’intérêt de faire référence, ou de se positionner par rapport à ces deux notions. D’une part nous sommes à la fois contre la censure de la liberté d’expression et contre le ressassement infini de mouvements étrangers et d’une autre époque, et d’autre part, votre tentative ne nous enfermer dans votre cadre de conscience manichéen ne prendra pas avec nous car nous représentons concrètement une troisième voie. Néanmoins, votre question, prévisible, montre que vous tentez vous aussi un amalgame honteux afin d’essayer de nous discréditer sur des sujets qui ne nous touchent pas. Mais nous vous en remercions, car en agissant ainsi vous montrez que la logique de notre idéologie se défend d’elle même.

5. Sur votre site internet, parmi les liens (et vous avez aussi organisé/participé à une conférence ensemble), il y a aussi Casapound, qui est largement considéré en Italie un mouvement néofasciste. Ne pensez-vous pas que ça peut nuire à votre image, si vous ne voulez pas être associer à des mouvements autoritaires ?
– Nous sommes en effet en contact avec plusieurs mouvements identitaires de toute l’Europe. Ceux-ci adaptent leur façon de faire par rapport aux traditions et aux croyances de leurs peuples respectifs, et de même que nous n’aimerions pas qu’ils viennent critiquer notre Helvétisme, nous nous abstenons de juger l’idéologie qui leur est propre.
Vous mettez là le doigt sur la principale différence entre mondialistes et nationalistes: contrairement aux premiers, nous sommes conscients de la véritable diversité des différents peuples, et ne tentons pas de les noyer dans une mixité castratrice et artificielle.
Nous ne craignons donc pas de nuire à notre image en affichant publiquement notre ouverture à nos voisins et notre tolérance à d’autres modes de vie.

6. A votre avis, quel est la menace la plus tangible qui pèse sur la Suisse et pourquoi ?
– La menace la plus tangible qui pèse sur la Suisse et sa population à l’heure actuelle est double : surpopulation, et remplacement des autochtones par des populations allogènes. C’est un problème à la fois écologique et économique, mais aussi anthropologique, car la génétique d’un peuple et ses traditions sont irrécupérables une fois perdues.

7. Pouvez-vous préciser votre points de vue quand vous parler d’une Suisse qui est otage de l’économie, de la gauche et du « politiquement correct » ? Pourquoi ?
– Il faut être soit stupide, soit faire preuve d’une mauvaise fois maladive pour ne pas se rendre compte de la problématique d’un pays otage de l’économie. Celle-ci doit être subordonnée à la politique, et non l’inverse comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. On se targue d’être la meilleure démocratie au monde, alors qu’il suffit de posséder assez d’argent pour influencer n’importe quelle décision politique, au moyen d’un lobbysme agressif et parfaitement toléré au sein de nos institutions. Quel bel exemple.
Le problème vient autant de la Gauche que de la Droite. L’une comme l’autre, ces deux directions politiques nous mènent finalement au même but idéologique, le mondialisme. La Droite au moyen du chantage économique : si l’on refuse le libre-échangisme ou la dominance de l’argent sur les relations humaines, on risquerait soi-disant une crise financière d’une ampleur démesurée.
La Gauche quant à elle, s’en remet au « Politiquement correct » et à la nouvelle religion des Droits de l’Homme pour tenter de nous faire accepter tout et n’importe quoi, de la libre circulation des personnes jusqu’à la déresponsabilisation totale des individus, toujours sous couvert un « humanisme » bienveillant.

8. La Suisse est (presque) partout considérée un exemple de démocratie et est aux premiers rangs dans plusieurs classifications (innovation, revenu, attractivité, compétitivité). Ne trouvez pas que votre message de « résistance » est ainsi affaibli par les faits ?
– Nous résistons à un mode de vie globalisé, où l’Homme déraciné devra bientôt céder sa place à la machine pour cause de rentabilité. Les différents classements que vous énoncez prouvent simplement que si nous ne changeons pas de direction sans plus tarder, nous irons droit dans le mur bien avant tous les autres.
Leur étalon commun est aujourd’hui l’argent-roi, et nous sommes persuadés que ce n’est ni un modèle de société résilient et viable à moyen et long terme, ni un environnement bénéfique pour l’Homme.

9. L’utilisation de la violence est un des sujets les plus controversés quand on parle des droites nationalistes (qui même en temps de paix parfois la justifient comme moyen de défense de la Patrie). Qu’est-ce que vous pensez à propos de ça ?
– Comme depuis notre création, nous sommes un mouvement pacifiste. Nous sommes persuadés qu’il n’y a nul besoin de violence pour faire passer notre message et convaincre chacun que le retour à un mode de vie plus « naturel » est la seule manière de faire face aux problèmes du monde moderne.

https://www.rsi.ch/news/svizzera/Résistance-Helvétique-i-sovranisti-svizzeri-12504387.html

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