Il y a d’ailleurs deux types de vision mondialiste, comme deux stratégies différentes mais qui se complètent politiquement pour donner l’illusion d’un choix: celle de gauche, pour un Etat tout-puissant, sorte d’empire soviétique mondial ; et celle de droite, avec le pouvoir absolu de quelques entreprises transnationales qui contrôlent tout, notamment l’agroalimentaire et l’énergie, et tiennent entre leurs mains les centaines de millions de paysans du tiers-monde, qui nourrissent le monde entier. Dans un cas comme dans l’autre, c’est l’absence d’alternative économique et politique et la surveillance technologique généralisée. C’est la raison pour laquelle il ne doit pas y avoir pour le Système d’échappatoire à la fausse opposition entre socialisme et libéralisme, que même l’anarchiste Pierre-Joseph Proudhon avait vue, et que tout ce qui tente d’en sortir est taxé de fascisme.

Jean-Yves DUFOUR, L’ombre au sommet (2016)