Égalité sélective du post-féminisme

Le féminisme contemporain, dans sa version militante, prétend œuvrer pour une égalité parfaite entre hommes et femmes. Pourtant, cette revendication universelle se heurte à une réalité bien moins reluisante : celle d’une égalité à la carte, choisie avec soin en fonction des bénéfices qu’elle peut procurer, et jamais des sacrifices qu’elle pourrait exiger.

Prenons un exemple révélateur : le service militaire. En Suisse, il est obligatoire pour les hommes, tandis que les femmes en sont dispensées, sauf engagement volontaire. Et bizarrement, aucune voix féministe ne s’élève pour exiger cette égalité-là… Pourquoi ? Parce que cette égalité impliquerait des responsabilités, des risques, et un devoir envers la nation. Autant d’éléments que les féministes postmodernes évitent soigneusement, s’alignant, malgré elles, sur la position exprimée par le point 35 de notre ligne politique¹.

Même constat dans les métiers pénibles. Les éboueurs, les ouvriers du bâtiment, les déménageurs : tous ces secteurs restent presque exclusivement masculins. Où sont les appels à la parité sur les échafaudages ou dans les égouts ? Il est plus confortable de revendiquer cette parité pour les conseils d’administration des multinationales ou pour les listes électorales que pour les vrais métiers éprouvants physiquement.

Ajoutons à cela une inégalité cachée mais bien réelle : l’espérance de vie. Les femmes vivent plus longtemps que les hommes², et pourtant… elles partent à la retraite au même âge. Si justice sociale il y avait, les hommes devraient partir plus tôt, ou cotiser moins. Mais là encore, silence radio. L’égalité s’arrête là où elle pourrait remettre en question un avantage acquis.

Ce que le féminisme promeut de nos jours, ce n’est pas l’égalité, mais un privilège déguisé en combat : Un discours victimaire permanent qui oublie que la société tient debout surtout grâce aux hommes qui, silencieusement, prennent sur eux les travaux ingrats, les charges lourdes, les dangers quotidiens.

Résistance Helvétique appelle à une remise à plat de ce discours biaisé. Nous prônons un retour au bon sens : une complémentarité bien comprise entre les sexes, assumant les différences biologiques, qu’elles soient physiques ou psychologiques. L’équité, et non l’égalité, ne peut être juste que si ces différences sont acceptées et reconnues.

1 https://resistance-helvetique.org/wp-content/uploads/2024/05/ligne-politique-RH.pdf
2 https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/population/naissances-deces/esperance-vie.html

RH98

Articles similaires :