Le niveau d’orthographe des élèves romands est en chute libre.

C’est un titre qui n’aura rien de surprenant pour la plupart de nos lecteurs. Le niveau d’orthographe des francophones de Suisse est bel et bien en chute libre. Il suffit de lire les commentaires de n’importe quelle publication pour s’en rendre compte. D’ailleurs, il n’y a pas que « les élèves » qui souffrent de cette maladie des temps modernes, un bon nombre d’adultes se bornent à montrer le mauvais exemple.

Les raisons qui peuvent expliquer une telle baisse du niveau de l’orthographe sont multiples.

Tout d’abord, les gens lisent moins. La lecture et même l’écriture ne figurent plus au programme des loisirs d’un jeune moyen. Les littéraires sont aujourd’hui, et ce jusqu’à un âge relativement élevé, considérés comme des extraterrestres par une jeunesse modernisée qui s’est trouvée d’autres activités.

C’est évidemment en lisant que l’on améliore notre orthographe, de par notre mémoire visuelle qui « photographie » les mots dans leur graphie correcte. Nous ne pouvons donc qu’encourager la lecture, qui en plus d’instruire comme le ferait un documentaire ou une page Wikipédia truffée de fautes, permet d’améliorer, sans forcément que cela demande d’effort, l’orthographe de chacun.

Ensuite, il faut noter une baisse générale du niveau du Français. Une langue bafouée par des anglicismes et germanismes envahissants, décriée par certains pour sa rigueur incompatible avec une société libertaire qui ne connaît plus le sens et les bien faits de cette juste rigueur. Les journalistes font des fautes à la pelle, les écrivains ont développé l’allergie des nobles mots à la graphie parfois diabolique mais qui font le charme de notre langue. On oublie, comme trop souvent, la beauté au détriment d’une simplicité mortifère et destructrice. Cela se ressent aussi dans les autres formes d’Art (peinture, sculpture …).

Finalement, notons que le Français, en tant que branche scolaire, connaît une période noire. Les branches se multiplient, l’enseignement s’axe davantage sur les mathématiques et les sciences et notre langue en pâtit. Difficile de développer un goût prononcé pour la littérature tant celle-ci est peu mise en avant jusqu’à un certain âge.

Certains relèveront le paradoxe que ce constat représente. En effet, le niveau baisse mais ne vit-on pas à une époque où l’éducation est, ici, des plus accessible.

Nous encourageons donc les nationaliste et autres patriotes à faire des efforts concernant leur orthographe. Ainsi, vous gagnerez en crédibilité et pourrez plus facilement être en position de force dans un débat. Personne ne peut maîtriser notre langue si complexe à la perfection, l’erreur est compréhensible mais il y a des fautes universellement plus grossières que d’autres. Certaines suffisent à enlever toute crédibilité à son auteur.

« L’orthographe est de respect ; c’est une sorte de politesse. » Alain

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