Informatique : les bienfaits et les risques.

Une cyberattaque, d’une ampleur sans précédent et d’ampleur mondiale, a été lancée vendredi. Selon le directeur d’Europol, elle a déjà fait « 200’000 victimes, essentiellement des entreprises, dans au moins 150 pays ». Il s’agit d’un logiciel de rançon (ransomware) qui crypte les données d’un ordinateur infecté.
En Grande-Bretagne 45 hôpitaux ont été touchés, empêchant certaines opérations. Ailleurs dans le monde des entreprises de télécommunications, des usines ou des compagnies de transport en ont aussi été victimes, paralysant leur systèmes informatiques.

En quelques décennies l’informatique a pris une place centrale dans notre société, on est entré dans ce que certains appellent l’ère numérique. On ne peut nier tous les avantages apportés par le développement de l’informatique, et ce dans de nombreux domaines. Par exemple au niveau des sciences et de la recherche, des secteurs comme l’astronomie, la physique, la biologie ou la médecine ont aujourd’hui à disposition des outils qui leur permettent de traiter et d’analyser des données gigantesques. Mais aussi dans le domaine de l’information, avec l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux tout un chacun a désormais la possibilité d’accéder à d’autres informations que celles véhiculées par les médias traditionnels et la bien-pensance. Ou d’établir des contacts et organiser des événements plus facilement grâce aux nouvelles technologies.

Cependant une cyberattaque d’une telle envergure nous rappelle également les risques d’une société basée sur le « tout numérique ».
Des risques qui doivent être envisagés selon deux axes, ou deux cas de figure :

Premièrement, une cyberattaque qui serait menée soit par des terroristes, soit par un gouvernement étranger.
Si toutes les infrastructures, les transports, l’énergie, les communications, les moyens de production et d’approvisionnement sont informatisés et susceptibles d’être piratés, on imagine aisément le chaos qu’une attaque d’envergure pourrait provoquer.

Deuxièmement, et tout aussi inquiétant, la possibilité qu’un gouvernement surveille et contrôle le peuple, ou plus vraisemblablement un groupe qui serait considéré comme une menace.
Comme expliqué dans notre article sur la disparition de la monnaie papier il y a une semaine, si le cash disparaît et qu’un paiement ne peut se faire que de manière électronique, il sera facile de priver un individu de tout achat – que ce soit de nourriture, mais aussi de titres de transport ou d’essence, voire du paiement de son loyer.
Et bien qu’internet et les nouvelles technologies ont des avantages indéniables, il ne faut pas oublier que les communications et les déplacements de chaque personnes peuvent être facilement surveillés.
Sans parler des votations, plus facilement manipulables lorsqu’on ne pourra plus voter qu’électroniquement, des dossiers santé informatisés de chaque citoyen et qui pourraient être utilisés à mauvais escient, etc.

En conclusion, et sans tomber dans la paranoïa, on peut retenir deux choses.
Au niveau de l’État, il semble que la sécurité informatique ne soit pas suffisamment prise en compte. Il est primordial que les infrastructures du pays soient sécurisées et protégées contre toute attaque extérieure, et tous les moyens doivent être mis en œuvre dans ce but.
Au niveau individuel, il faut être conscient que si les nouvelles technologies ont des avantages, elles ont aussi des inconvénients. Et ne pas oublier que les communications, les déplacements, les achats et les transactions financières sont susceptibles d’être surveillés.
Il faut refuser à tout prix la disparition de la monnaie papier et privilégier les paiements en liquide. Et développer autant que possible, au sein de notre milieu, une économie parallèle, qui nous permettrait non seulement de ne plus soutenir et de sortir du système capitaliste, mais surtout de nous mettre à l’abri en cas de crise.

RH39

https://www.rts.ch/info/monde/8620006-le-bilan-de-la-cyberattaque-passe-a-200-000-victimes-dans-150-pays-.html

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